S’il y a un film qui restera pour toujours selon moi associé à cette période historique de pandémie, c’est sans aucun doute « Le cas Richard Jewell ». Sa sortie en salle ayant précédé de quelque jours le confinement général de 2020 en France, l’affiche du film de Clint Eastwood s’est alors retrouvé littéralement figé sur la devanture des cinémas fermés pendant des mois. Traditionnellement, comme tous les films du grand Clint, j’avais fait une priorité d’aller le savourer en salle. Au final, il aura donc fallu que j’attende presque un an pour que je puisse enfin m’en délecter sur le petit écran. La résonnance de son propos persiste bien après son visionnage et la force de ses thématiques viennent s’enrichir à la lumière des évènements que nous traversons depuis un an. En effet, j’ai rarement assisté à une charge aussi radicale et aussi cinglante à l’encontre des médias et des Forces de l’Ordre. Même s’il faut tenir évidement compte de l’engagement politique de son auteur en faveur des républicains, le propos du film trouve une forme de légitimité : la reconstitution sans fard d’une histoire réelle, dont la dimension humaine bouleverse et émeut autant qu’elle indigne et qu’elle révolte. Le cas fait d’ailleurs jurisprudence aux États-Unis, et devrait à mon avis inspirer chaque démocratie. Le cas Richard Jewell est aussi et surtout un cas d’école, une démonstration fulgurante du style classique maitrisée par un réalisateur d’exception dont j’aime régulièrement parler et que je trouve fascinant à analyser. Le film est un des meilleurs d’Eastwood, et les thématiques abordées s’inscrivent parfaitement, comme nous allons le voir, dans la filmographie de ce cinéaste.
I. La thématique du héros.
En premier lieu, il convient de souligner que le film s’inscrit complètement dans la filmographie récente du grand Clint, au regard des différentes thématiques abordées :
- La figure du Héros : Tout d’abord en effet, le réalisateur poursuit ses réflexions autour de la problématique de la constitution du héros américain, et sur ce qui en constitue son essence même. Qu’est-ce qui fait qu’un individu est érigé par la société au statut de héros ? Quels sont les différents mécanismes qui entrent en action pour modifier la trajectoire de ces individus ? Le film propose une étude captivante et vient ainsi compléter la série abordée avec « Sully », « American Sniper », « Mémoire de nos pères » et bien sur « Le 15h17 pour Paris ».
- Le Réel comme source d’inspiration : Pour arriver à ses fins, le réalisateur vient une nouvelle fois piocher dans le Réel pour y trouver un sujet idéal qui illustre et supporte à merveille cette thématique. Rappelons ici brièvement le pitch : lors des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, Richard Jewell, un modeste agent de sécurité, découvre une bombe posé dans le Parc du Centenaire lors d’un concert de Kenny Rogers. En donnant l’alerte et en déclenchant l’évacuation des lieux avant l’explosion, il sauve la vie à plusieurs personnes. Il est ainsi célébré en Héros pendant trois jours, avant que les soupçons ne soient dirigés vers lui, transformant sa vie et celle de sa mère en enfer.
Cette proximité avec le Réel est ici nuancée. En effet, s’il ne choisit pas cette fois des non-acteurs comme dans le « 3h17 pour Paris », Eastwood confie le rôle principal à un acteur très peu connu jusqu’alors : Paul Walter Hauser. Son interprétation est bouleversante, et Hauser tient son personnage avec une justesse peu commune, qui vient rappeler si besoin était à quel point Eastwood est véritablement un très grand directeur d’acteur. Cette démonstration est aussi valable pour absolument tous les autres acteurs du film. Leur jeu respectifs côtoient la perfection en terme d’interprétation. Si j’osais une métaphore théâtrale, où l’on constate, en le déplorant parfois, que certains acteurs se détachent des autres, que ce soit par le haut ou aussi malheureusement par le bas, il faut ici remarquer une dimension finalement assez rare pour qu’on s’y attarde : aucun acteur ne démérite par rapport à son partenaire et tous forment un ensemble cohérent jouant en harmonie et à l’unisson, dirigés par un chef d’orchestre : Clint Eastwood. A côté de Paul Walter Hauser, il convient de souligner les performances vraiment exceptionnelles de Sam Rockwell dans le rôle de l’avocat Watson Bryant et, bien sûr, celle de Katy Bates, bouleversante, dans celui de la mère de Richard.
A l’époque des faits, les autorités ont explorés uniquement la thèse du pompier pyromane, appelé également « le complexe du héros » ou « la thèse du Chevalier blanc ». Cela fait référence aux pompiers qui déclenchaient eux-mêmes les feux afin de pouvoir mieux les éteindre ensuite et passer pour des héros. L’idée est ici tentante lorsque l’on examine la personnalité hors-norme de Richard Jewell. Dès le début de son film, Eastwood opère une mise en place d’environ une vingtaine de minutes afin que l’on fasse sa connaissance, et qu’on s’aperçoive des côtés étranges de son personnage. Richard aime son pays et est attaché à son travail comme à sa mère, avec laquelle il vit encore. On le découvre animé d’une rigueur et d’un attachement à l’ordre poussé à l’extrême, qui le conduit à commettre des excès de zèle. Son passage en tant qu’agent de sécurité dans une université n’est pas gratuit, puisque c’est le témoignage du recteur sur ses excès de zèle qui plus tard, oriente les agents du FBI. On ne lui connait pas d’aventures sentimentales, et il doit même se défendre dans le film de toute inclinaison homosexuelle. Mais le côté qui surprend le plus est certainement sa fascination pour les questions de l’ordre et de la sécurité. Ses jouets préférés sont ainsi une collection hallucinante d’armes à feu. On le sait d’entrée, son rêve aurait été de faire partie des forces de l’ordre.
A tout cela s’ajoute le physique de Paul Walter Hauser, très proche finalement du véritable Richard Jewell, qui, en étant assez éloigné des standards de beauté classique, ne le rend pas propice à la sympathie des médias.
Les propos d’Olivia Wilde, qui interprète la journaliste arriviste à l’origine de l’article provoquant son inculpation, sont explicites :
« Jewell a le profil du poseur de bombes. Un blanc frustré qui rêve d’être flic. Et de devenir un héros. »
II. Le style classique au service d’un discours politique.
Le film bénéficie, à y regarder de plus près, d’une véritable lecture politique de la société. Le prisme Républicain du réalisateur, partisan de Donald Trump et ainsi à contre-courant de bon nombre de personnalités d’Hollywood pro-démocrate, trouve ici toute la latitude nécessaire pour s’exprimer complètement. Le parti Républicain s’adresse à l’Amérique profonde, et Richard Jewell en est à ce titre un représentant et un exemple parfait. Le réalisateur fustige cette société qui est capable d’ériger un homme simple au statut de héros national, avant de le condamner sur la place publique juste parce qu’il a bien fait son travail. C’est la même philosophie politique qui dénonce des trajectoires telles que Earl Stone, dans « La Mule », qui malgré une vie acharnée de labeur honnête, se trouve dans l’incapacité de subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches et conduit en cela sur des chemins illégaux.
« Ses accusateurs sont les plus puissants : le gouvernement et les médias. » déclare ainsi Sam Rockwell. Et c’est vrai que, d’un point de vue personnel, je crois n’avoir jamais assisté à une charge aussi radicale à l’encontre des médias et des forces de l’ordre.
- Le cas des médias : cette histoire véridique bénéficie d’une aura particulière à cette époque actuelle où Donald Trump a rendu populaire l’expression de « Fake news ». En relatant les évènements, en les extrapolant dans le sens de la recherche du sensationnel, ce sont donc les médias qui érigent Richard Jewell au statut de héros. Un des tours de force du film est de permettre au spectateur de partager les émotions du personnage principal, tout en se gardant de tout processus d’identification. Et Eastwood parvient à cela grâce au personnage de la mère, campé subliment par Katy Bates. La mère de Richard est tout d’abord fière de l’exploit de son fils. Elle va être ensuite l’incarnation touchante et émouvante de l’injustice du système.
Clint Eastwood inscrit son cas Richard Jewell en quelque sorte comme l’antithèse de toute une série de films montrant les valeurs de droiture et de rigueur de la classe journalistique, comme peut l’être par exemple « Les Hommes du Président » d’Alan J. Pakula.
Le journalisme est ici uniquement sensationnel, et ne s’accommode pas de faits établis, malgré les dires de la journaliste Kathy Scruggs. Le personnage de cette journaliste de l’« Atlanta Journal-Constitution », incarné par Olivia Wilde, synthétise à elle-seule cet emballement médiatique et cette recherche du sensationnel, quel qu’en soit le prix. Elle va même jusqu’à coucher avec un des agents du FBI pour obtenir des informations confidentielles. Il est à noter que cet aspect du personnage, décédé depuis lors, est un des éléments très contestés du film.
- 2. Le cas des forces de l’Ordre : Pressés de trouver un coupable dans ce contexte olympique, les enquêteurs vont se concentrer uniquement sur la personne de Richard Jewell, en se fondant essentiellement sur les articles paru dans la presse. « On s’intéresse toujours à celui qui a trouvé la bombe, comme à celui qui a trouvé le cadavre » déclare ainsi l’agent du FBI campé par John Hamm. Avec une forme de bonté naïve touchante et déconcertante, Richard Jewell collabore, participe au mieux pour aider ces enquêteurs. Ces derniers sont montrés sans aucune pitié, sans aucun scrupules, usant de malice, de fourberies pour obtenir des aveux. Rarement j’ai assisté à autant d’acharnement sournois commis par des agents censés enquêter sur la vérité. A une époque où nous sommes habitués à admirer le courage et la vaillance des agents du FBI dans tant de films ou de séries, nous ne pouvons qu’être choqués par le comportement outrancier des agents présentés dans ce film, prêt à toutes les bassesses et capables de tout pour coincer Richard. Suspect rime avec coupable. Eastwood insiste vers la fin du film sur deux points historiques essentiels : d’une part, cet acharnement médiatique et judiciaire insensé aura duré en tout deux mois et demi et d’autre part, le véritable coupable finira par être arrêté à la fin. Il est à noter que même qu’après que Jewell soit reconnu innocent, le personnage de l’agent Tom Shaw, interprété par Jon Hamm déclare publiquement « qu’il n’y a pas plus coupable que » Richard.
Le film décortique avec minutie l’ensemble des mécanismes qui aboutissent à ce véritable enfer que peut faire vivre le gouvernement et la presse à un homme qui, au final, n’a fait que son devoir. L’engouement trop rapide et sans preuve est ici mis en exergue. Il ne manque, à cette époque, que le rôle que jouerait probablement aujourd’hui les réseaux sociaux.
Comme beaucoup, je pense, je me suis mis à faire des recherches sur ces évènements après avoir vu le film. C’est le 27 Juillet 1996 qu’une bombe explose dans le Parc du Centenaire, lors des Jeux Olympiques d’Été à Atlanta. Le bilan fait état de 2 morts et de 111 blessés. Le véritable auteur de cet attentat sera identifié : Éric Robert Rudolph, un militant proche des suprématiste blanc et anti-avortement. Il aura par la suite l’occasion d’attaquer deux cliniques sous prétexte qu’elles pratiquaient l’avortement ainsi qu’un bar homosexuel et de tuer un officier de police en 1998. Surnommé « Olympic Park Bomber », il sera finalement condamné à 4 peines consécutives de prison à perpétuité en 2005.
Si Eastwood n’en parle pas, c’est en réalité pour mieux montrer comment Richard Jewell est lui aussi une victime collatérale de cet attentat. Son intention est annoncé à travers un des slogans utilisé pour le film : « Le monde connaîtra son nom et la vérité ».
III. « J’ai appris à respecter l’autorité » – « L’autorité veut votre peau »
La mise en scène d’Eastwood reste constamment à la hauteur de ses personnages, très proche de Richard Jewell et de sa mère.
Chacun des trois comédiens principaux auraient mérités à juste titre de recevoir une distinction, Oscar ou autre, pour la justesse incroyable de leur interprétation et le pouvoir émotionnel qu’ils dégagent.
Sam Rockwell parvient à rendre crédible ce personnage d’avocat improbable qui évolue en chemisettes et en bermuda au début du film. La fougue qu’il met à défendre Richard est teinté d’un attachement pudique et discret, mais très sincère.
Je ne répèterai jamais assez combien Paul Walter Hauser est impressionnant de justesse tout au long du film. Je pense sincèrement que c’est un acteur qui méritera d’avoir de bons rôles à l’avenir. Malgré tout, le processus d’identification, à l’égard du caractère particulier du personnage, est souvent distancié, et c’est la raison pour laquelle Eastwood utilise avec mesure et justesse le personnage de sa mère, subliment interprété par Katy Bates.
Ce personnage de la mère constitue le vecteur indispensable dont se sert Eastwood afin de communiquer l’injustice dont est victime Richard. En effet, si la candeur et la bonhommie de celui-ci en font parfois un être détaché de la réalité, c’est par le biais de sa mère que les émotions sont communiquées et partagées avec le spectateur. Comme elle, en effet, nous sommes fier de Richard lorsqu’il parvient à sauver des vies après son exploit. Comme elle nous sommes dévastés lorsque nous voyons les journaux télévisés et les articles de presse saccager l’image de son fils. Enfin, il y a ces deux séquences terriblement efficaces : celle où elle étreint son fils en lui disant qu’elle est cette fois impuissante à le protéger et celle de la conférence de presse où elle clame en larmes que son fil a « sauvés des vies ».
Je l’ai dit plus haut, la justesse de ton générale des comédiens vient démontrer l’exceptionnelle direction d’acteur du film. Mais si la mise en scène est très maitrisée et d’une efficacité redoutable, elle montre également qu’Eastwood est un grand raconteur d’histoires. La tension est palpable du début jusqu’à la fin, surtout pour ceux, comme moi, qui ne connaissaient pas cette histoire dans ses détails. Il faut également reconnaitre qu’Eastwood s’appuie sur un scénario qui frôle la perfection académique, écrit par Billy Ray. Clint choisit délibérément de ne pas jouer l’ambivalence au sujet de la culpabilité de son personnage. Très tôt en effet, l’avocat Watson Bryant démontre qu’il ne pouvait pas être l’auteur du coup de fil revendiquant la bombe car celui-ci était émis d’un lieu trop éloigné de l’endroit où se trouvait Richard Jewell. Ce qui intéresse Eastwood, c’est avant tout de montrer les conséquences tragiques de cet engrenage infernal. Tous les éléments de l’histoire se concentrent donc sur les différents ressorts psychologiques. Tous les moindre éléments sont ainsi communiqués au spectateur afin que celui-ci puisse se laisser envahir par l’impact émotionnel des personnages.
Cette dimension émotionnelle est une nouvelle fois admirablement souligné par la musique, dont il faut encore une fois chez Clint souligner l’utilisation parcimonieuse, discrète et d’une efficacité redoutable. Principalement depuis « Gran Torino », et encore récemment dans « La Mule » que j’ai critiqué ici, c’est une mélodie jouée au piano teinté d’une sorte de mélancolie palpable. Elle est à mettre au crédit dans ce fil d’Arturo Sandoval.
A y regarder de plus près, Richard Jewell vient compléter à merveille cette galerie de portraits que Clint Eastwood réunit de film en film, qui questionnent l’essence du personnage héroïque nous l’avons dit, tout en devant en même temps lutter contre une certaine forme d’hostilité. Pour Eastwood, le héros est donc un homme ordinaire qui est confronté à une situation extraordinaire et qui réagit en faisant de son mieux. Cette réflexion est pertinente à une époque où il y a une perte de valeurs et où l’on redécouvre les super-héros des comics américains.
Le cas Richard Jewell est une nouvelle fois un cas d’école. La mise en scène, modèle de classicisme comme j’aime à le rappeler chaque fois, colle ici donc admirablement au propos. Il n’y a pas besoin d’effets grandiloquents ni de mouvements de caméras sophistiqués pour raconter tout ce qu’a de bouleversant cette histoire. Eastwood place sa caméra à une distance idéale : assez près pour être en symbiose avec les personnages mais a une distance raisonnable pour laisser une intimité pudique minimale à Richard Jewell. Elle est partout et couvre tous les angles de vues, mais son point de vue se révèle sans pitié envers les deux véritable cibles qu’il veut montrer aux spectateurs : les médias et le FBI.
Comme à son habitude, Eastwood mêle de vraies images aux images de son film, notamment par le biais de photos, de sorte qu’il efface parfois une nouvelle fois la frontière entre sa fiction et le Réel. Pour finir, comme à son habitude dans ce genre de cas, de véritables photos viennent illustrer l’épilogue de chaque personnage.
Conclusion
Le film porte clairement la marque de fabrique du réalisateur : mise en scène classique, cadres en clair/obscur, Pour tout dire, Clint Eastwood est un des rares réalisateur aujourd’hui dont on peut reconnaitre une œuvre, que ce soit par son style ou par les thématiques abordées.
Il faut avouer qu’à la vue du film, la détestation des médias, voire même des forces de l’ordre, est de mise. De façon salutaire, Eastwood met un lumière un des grands ratage de la presse et des institutions, qu’il faudra, à mon avis, garder en mémoire. Ce cas Richard Jewell devra désormais faire jurisprudence.
A 90 ans, je ne peux que réaffirmer mon admiration personnelle au Clint Eastwood réalisateur, qui nous offre une nouvelle fois une preuve incontestable de sa vigueur et de la richesse de sa productivité artistique. Le cinéma se doit de procurer des émotions, et certains cinéastes l’oublient trop souvent au profit d’une utilisation de technologies certes spectaculaires, mais qui viennent oblitérer tout esprit critique. Qu’il me soit permis de rappeler qu’on parle tout de même ici d’un homme qui n’a pas hésiter à casser l’image qui lui a toujours été associé pour réaliser un des plus grand film d’amour de tous les temps avec « Sur la route de Madison ».
Le film s’inscrit également dans une lignée assez longue d’œuvres mettant en lumière des injustices sociales, principalement des erreurs judiciaires. Je pense, entre autres, parmi les meilleurs, au « Faux coupable » du maître Hitchcock, « Les risques du métier » d’André Cayatte qui m’a énormément marqué, « Au nom du père » , film incontournable de Jim Sheridan, au récent « J’accuse « de Roman Polanski et surtout « Jugé coupable » où Clint Easwood abordait déjà les conséquences dramatiques qui mènent à l’inculpation d’un homme innocent.
Parler du cas Richard Jewell aujourd’hui relève effectivement de la part d’Eastwood d’une volonté politique mais aussi citoyenne de mettre en garde contre les différentes chaines d’information, qui sont promptes à s’emballer sans raison, à véhiculer des clichés et à alimenter des informations qu’on se doit de mettre en doute. En plus d’être terriblement émouvant, le film de Clint Eastwood est une leçon de cinéma qui se double donc d’une leçon de civisme, qui devra désormais nous garder de toute précipitation en ces temps troublés d’emballement médiatique, et c’est en cela qu’il apparait indispensable dans son incroyable filmographie.
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