D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé raconter des histoires. Des contes qui nourrissaient mon imagination d’enfant, de véritables scénarios de films ou de séries que je reproduisait tout seul dans ma chambre, avec des petits soldats, générique compris.Je vivais dans une espèce de rêve permanent, dans lequel mes héros existaient réellement dans la « vrai vie ». D’ailleurs, je finirais par aller les rencontrer une fois devenu adulte.

Aujourd’hui, même si j’ai réalisé, non sans difficulté, que la réalité est tout de même plus moche et bien plus triste que celle que je l’imaginais alors, je fais en sorte de vivre toujours au milieu d’un univers bien à moi, constitué de milles rêves et d’autant de belles histoires. Cela s’est d’abord traduit par mon gout pour le dessin. Nourri aux Comics américains autant qu’aux classiques belges, j’ai dessiné par passion, tout autant que par envie irrésistible. Depuis tout petit, j’ai voulu partager mes rêves et emmener les autres dans un univers onirique par l’intermédiaire de mes spectacles de magie. De mon public familial, mes premiers véritables spectateurs, jusqu’aux cabarets qui m’ont construit artistiquement, en passant par les innombrables prestations scéniques qu’il m’ a été donné de faire, j’ai lentement construit un répertoire et développé un style personnel. C’est notamment à l’occasion des spectacles que je donnais dans des Centres Aérés, lors d’anniversaires ou bien d’Arbres de Noël, que le public majoritairement constitué d’enfants, m’a baptisé « Yannick Le Magicien ».

La scène magique s’est très rapidement complété par la scène théâtrale. Le théâtre s’est imposé chez moi comme une seconde nature. L’espace scénique est très certainement devenue l’endroit du monde où je suis le plus heureux. Être comédien me permet de vivre plusieurs autres vies : créer un personnage, soutenir un texte, se délecter de subtils agencements de mots sont pour moi des plaisirs incomparables. La pratique fait partie d’un épanouissement personnel auquel je ne pourrai jamais véritablement renoncer. J’ai enrichi cette pratique en devenant animateur d’ateliers de théâtre auprès d’enfant, d’adolescent et d’adultes. La mise en scène de pièces constitua très rapidement un aboutissement logique. Pour être le plus complet possible, j’ai ensuite entrepris une formation théâtrale qui m’a emmené tout d’abord jusqu’à une Licence en Études Théâtrales à l’Université de Toulouse II Le Mirail-Jean Jaurès. J’ai poursuivi jusqu’à un Master II Recherche en Art du Spectacle et Médias.

A une époque où beaucoup faisaient du sport ou de multiples autres activités les mercredi et samedi, moi j’étais le plus souvent devant la télé. J’assume être ce que certains appellent un »enfant de la télé ». C’est devant le petit écran que je me suis construit une culture cinéphilique classique. Très rapidement, mes maîtres se nomment Hitchcock et Chaplin. Parallèlement, je me délectais de séries américaines. C’est tout naturellement que mes premiers sous gagnés furent investis dans du matériel audiovisuel. Au sein du Camera Club Montalbanais, le milieu associatif m’offrit l’opportunité de mes premiers court et long métrages, jalonnés de toute une série d’images, de documentaires et d’expériences diverses. Dans ce domaine également, la pratique a donc précédé la théorie. J’ai ensuite intégré l’Ecole Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse (ESAV), où j’ai intégré une Licence audiovisuelle, formation passionnante que j’ai poursuivi jusqu’au Master II, avec la spécialité Réalisation.

Tout le long de mon parcours, un fil rouge demeure : ma grande passion pour les jeux de société ne s’est jamais démenti. Ils étanchent ma soif d’histoires, assouvissent mon envie de rêves. Au fil du temps, je crois pouvoir avouer que je suis atteint de collectionnite aigue. Cela me pose d’ailleurs de sérieux problèmes de gestion de place chez moi. Mais je peux me vanter d’avoir une collection assez hors du commun, de part son étendue mais aussi de par la rareté des titres qu’elle comporte.

Yannick Le Magicien est devenu un nom de scène, une marque de fabrique, qui me rappelle constamment ma véritable nature. Une espèce de garde fou, lorsqu’il m’arrive de l’oublier. Ces dernières années, les réalités de la vie qui imposent un boulot alimentaire pas forcément choisi, font qu’il m’est plus difficile de vivre ce que j’appellerai toujours « ma vraie vie ». Ce site est autant un acte de résistance pour moi, qu’une étape de plus de mon parcours dans lequel j’aspire à partager les passions qui sont les miennes.